Formation Chambre d’Hôtes & Gîtes – Guide, Obligations, Astuces

Ouvrir une chambre d’hôte ou un gîte peut être une excellente idée de business. Cependant, il s’agit d’une activité particulièrement chronophage et qui demande beaucoup d’investissements. Avant de vous lancer dans ce type de projet dans ce cas, vous devez bien faire le point et étudier le marché. Vous devez également suivre une formation appropriée pour réussir votre projet d’ouverture de chambre d’hôte ou de gîte.

Les règlementations à connaître sur les chambres d’hôtes et les gîtes

Les chambres d’hôtes

Avant de pouvoir ouvrir une maison d’hôtes, un investisseur doit connaître les points qui suivent.

L’établissement qui va servir de maison d’hôtes doit disposer au minimum d’un logement qui permet de passer la nuit et de bénéficier d’un petit déjeuner.

II convient également de disposer d’au moins 5 chambres par logement qu’on pourra mettre à la location à sa clientèle.

La loi exige que chaque chambre fasse au moins 9 m² de superficie. On doit aussi avoir au moins 2.2 m de hauteur pour le sou plafond.

Outre ces points, la maison d’hôtes doit pouvoir accueillir un maximum de 15 personnes au cours d’un même séjour. Il est également indispensable que le linge de maison soit fourni par l’hôte de l’établissement. Le service d’entretien est une prestation gratuite que le gestionnaire de la chambre d’hôte n’a pas le droit de facturer.

La loi exige aussi que les clients aient accès à des toilettes décentes et à une salle d’eau. Les hôtes doivent également proposer le service dans leur résidence principale, même si cette dernière est louée.

Les gîtes

Concernant les gîtes, ils doivent respecter les règles comme signalées par l’art. L324.1dans le code du tourisme.

Contrairement aux chambres d’hôtes, les gîtes ne se situent pas dans les locaux qui servent de résidences principales aux hôtes. Le bâtiment servant de gîte est une structure à part. Il ne doit également pas accueillir plus de 15 personnes à la fois et doit disposer de ces infrastructures :

  • Une pièce commune avec le mobilier nécessaire,
  • Un coin cuisine ou une pièce dédiée à cette activité,
  • Des toilettes décentes et se trouvant à l’intérieur du bâtiment,
  • Des chambres avec le mobilier nécessaire (meubles de rangement, lit, etc.),
  • De l’eau courante avec eau chaude,
  • De l’électricité,
  • Un système de chauffage.

Par ailleurs, la signature d’un contrat de location de courte durée ou saisonnière doit se faire entre le propriétaire et le locataire du logement loué. En effet, la durée minimale de la location d’un gîte est généralement d’une semaine.

Les formations nécessaires pour l’exploitation d’un gîte ou d’une maison d’hôtes

Il n’y a pas de formations obligatoires que le propriétaire d’une chambre d’hôtes ou d’un gîte doit suivre si l’établissement ne vend pas de boissons alcoolisées. Par contre, il est recommandé de suivre ces quelques formations pour assurer la bonne gestion de son activité.

La formation pour la gestion de l’activité

Il n’est pas indispensable de suivre une formation spécifique pour créer ou gérer une maison d’hôtes ou un gîte. Toutefois, on recommande de se spécialiser dans certains types d’activités pour se démarquer des autres et offrir une prestation de qualité.

Ainsi, il est possible de suivre une formation en cuisine, en décoration, en pâtisserie, ou encore en comptabilité pour satisfaire sa clientèle.

La formation pour avoir un permis d’exploitation

Pour les gîtes et les chambres d’hôtes qui proposent des boissons alcoolisées à la vente dans leurs locaux, la formation pour avoir un permis d’exploitation est obligatoire.

Avoir à disposition ce permis permet également à l’entrepreneur de jouir d’une licence 3 ou 4. Cela lui donne le droit de vendre des boissons alcoolisées en accompagnement aux repas proposés. Toutefois, la formation ne doit être suivi que dans un centre habilité par le ministère de l’Intérieur. Cette formation dure généralement, 20 h et s’étale sur 3 jours.

La formation HACCP et aux règles d’hygiène en général

Cette formation n’est pas obligatoire. Toutefois, la maison d’hôtes doit connaître et maîtriser les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire si elle propose un service de restauration. La formation HACCP permet à l’exploitant d’assurer la protection de ses clients face aux risques de contamination par les aliments.

La formation en communication digitale

Pour se faire connaître, la formation en communication digitale peut être bénéfique pour l’entreprise. Créer un site web permet par exemple de faire connaître sa chambre d’hôte et la qualité de l’offre à travers diverses photos.

Si le propriétaire n’a pas de site web, il peut aussi communiquer et poster des informations sur les réseaux sociaux. Un bon post avec une belle photo ou une courte vidéo ainsi qu’une description alléchante améliore la réputation et la visibilité du gîte ou de la maison d’hôte. Vous pouvez vous rapprocher de Pôle emploi pour connaître les meilleures formations qui vous permettront d’acquérir des compétences en ce sens. Vous pouvez aussi mobiliser votre compte CPF si vous trouvez une formation en communication digitale certifiante.

La formation en gestion de réservations

Vous aurez aussi à bien gérer les réservations de votre ou vos chambres d’hôtes et votre gîte pour réussir votre activité. Cette tâche s’avère nécessaire surtout en  période de vacances ou si vous gérez plusieurs gîtes ou plusieurs chambres d’hôtes à la fois.

De nombreuses applications peuvent vous aider dans ce cas, mais suivre une formation pour maîtriser ces outils sera nécessaire.

Quelques conseils avant d’ouvrir une chambre d’hôtes ou un gîte

L’emplacement

Vous devez bien étudier l’emplacement de votre gîte ou de votre maison d’hôte avant de se lancer dans cette activité.

Pour les chambres d’hôtes, les propriétaires doivent faire une étude sur l’attrait touristique ou professionnel de la localité. En effet, comme la chambre d’hôte doit se trouver dans le logement qui sert de résidence principale à l’hôte, il ne pourra pas changer l’adresse pour son activité. En d’autres termes, si la localité n’a pas des atouts significatifs pour pérenniser l’activité de maison d’hôte, il est préférable de ne pas se lancer.

Concernant les gîtes, l’entrepreneur peut choisir le lieu à exploiter à sa guise. Toutefois, il faut penser à faire une étude appropriée. Cela permet de voir si on peut concrétiser le projet et s’il offrir présenter de la rentabilité avec le temps. Durant cette étape, l’entrepreneur doit collecter des statistiques concernant :

  • Le nombre de touristes qui visitent la localité durant une période,
  • Le taux de remplissage des résidences touristiques,
  • La capacité des concurrents, leurs forces et leurs faiblesses,
  • Etc.

Le positionnement  

En France, le nombre d’hébergement touristique et de gîtes dépasse les 65 000 établissements. On recense à peu près le même nombre pour les chambres d’hôtes.

Une forte concurrence se ressent sur ce marché. Mettre en place une bonne stratégie de positionnement s’avère donc nécessaire. Pour ce faire, l’entrepreneur peut choisir de cibler des profils spécifiques pour son entreprise. Il peut s’agir de chambre d’hôte ou de gîte spécial pour couple, pour des professionnels, pour les familles, etc.

On peut aussi se différencier avec la diversification de l’offre. Il est possible de proposer une table d’hôte avec des spécialités culinaires locales par exemple. On peut aussi proposer une piscine ou des activités annexes. Dans ce cas, il faut avoir l’autorisation des autorités locales.

Le financement

Pour lancer son projet, on peut solliciter des prêts.

Les crédits hypothécaires sont des solutions qui permettent d’obtenir un financement d’un établissement bancaire. Il faut toutefois noter que le taux d’intérêt appliqué à ce type de prêt est assez élevé.

On peut aussi demander un crédit privé à un proche ou un prêt 401 (k). Il s’agit de demander un crédit sur sa caisse d’épargne-retraite. Pour ce faire, vous pouvez emprunter jusqu’à la moitié du montant que vous avez épargné. Concernant le remboursement, il se fait tous les mois comme un prêt classique. Cependant, le taux d’intérêt que vous versez revient dans votre compte et non à l’organisme de gestion.