Le métier de conducteur de travaux vous intéresse ? Vous cherchez des formations à distance ou en présentiel pour acquérir les qualifications et diplômes indispensables pour le pratiquer ? Dans ce cas, cet article vous est destiné. On vous présente en détail les formations et les diplômes nécessaires pour devenir conducteur ou conductrice de travaux. Mais cet article va au cœur même du métier en vous évoquant tout ce que vous devez savoir à ses propos.
Quelle formation suivre pour devenir conducteur de travaux ?
De nombreuses études qualifiantes forment au métier de conducteur de travaux. Dans la plupart des cas, le baccalauréat scientifique fait office de billet d’entrée permettant d’accéder à une formation. Il existe toutefois des organismes qui ne réclament aucun diplôme pour entamer une formation pour devenir conducteur de travaux. D’autres demandent par contre un diplôme de bac+2.
En général, une personne qui a suivi une formatio en BTP ou en génie civil est plus susceptible d’être recrutée comme conducteur de travaux. Un diplôme professionnel en gestion de construction est également une bonne approche pour accéder au métier après les cursus universitaires.
Pour trouver la formation adéquate, vous pouvez effectuer des recherches sur Internet ou demander auprès de professionnels du BTP. Parmi elles, il y a des formations à distance qui s’effectuent en ligne. Certaines d’entre elles peuvent durer 36 mois selon les modules choisis. Aujourd’hui, grâce aux innovations technologiques, les candidats peuvent profiter de l’E-learning et des outils digitaux. Ce sont de remarquables outils permettant de mieux appréhender les contenus des différentes formations.
Devenir conducteur de travaux sans diplôme : est-ce possible ?
La réglementation est très stricte à ce sujet en France, et probablement ailleurs dans le monde. Le métier de conducteur de travaux ne peut être exercé sans diplôme. Une personne qui enfreint cette règle s’expose à des sanctions sévères.
Les diplômes nécessaires pour devenir conducteur de travaux
Le diplôme spécifique pour pouvoir accéder à la formation de conducteur de travaux n’existe pas. Si un débutant est suffisamment motivé et expérimenté, il peut démontrer ses capacités sur le chantier. Ainsi, il pourra acquérir des compétences petit à petit.
Il existe cependant un certain nombre de diplômes qui peuvent être utilisés pour entrer dans le secteur de la construction. Ils permettent d’entamer une carrière de conducteur de travaux. Ces diplômes sont :
- le BTS Études et économie de la construction,
- le BTS Bâtiment,
- le DUT Génie civil et construction durable.
Il est vrai qu’un bac+2 est souvent le minimum requis pour être conducteur de travaux. Mais il peut être bénéfique d’approfondir en poursuivant avec une licence professionnelle en bâtiment et des travaux publics à l’université.
Devenir conducteur de travaux : quelles sont les qualités requises ?
Le conducteur de travaux doit être capable de gérer les nombreuses personnes qui l’entourent. Ce sont les fournisseurs et les partenaires financiers ainsi que le maître d’ouvrage. C’est pour cette raison qu’il doit avoir un grand sens de la communication. Le conducteur de travaux doit également détenir des qualités interpersonnelles. Ce professionnel doit gérer les employés qu’il supervise. Par conséquent, le conducteur de travaux doit être capable d’exiger le respect et de conduire une équipe tout en l’encourageant. De plus, le conducteur de travaux doit bien connaître toutes les facettes du secteur de la construction.
En outre, le conducteur de travaux se doit d’être constamment au courant des progrès de l’industrie et des ajustements spécifiques. Aucun changement de coûts et de spécificité des matériaux ne doit lui échapper. Un profond sens de l’organisation, de la rigueur, de la réactivité et de l’adaptabilité sont les autres qualités du conducteur de travaux. Ces qualités permettent au conducteur de travaux d’assurer le respect du budget de construction et du délai.
Que fait le conducteur de travaux ?
Selon l’envergure du chantier, le conducteur de travaux peut se charger d’un ou plusieurs chantiers à la fois. Sa profession ne convient pas au bureaucrate puisqu’il travaille la plupart du temps sur le terrain. D’un point de vue hiérarchique, son poste est le plus haut dans son secteur d’activité. Le conducteur de travaux se place au-dessus des chefs de chantier. Il collabore étroitement avec eux.
Bien avant le commencement du chantier, le conducteur de travaux examine les budgets prévisionnels. Il étudie les nombreux documents qui lui sont présentés et exprime son avis sur les plans, les estimations et le cahier des charges. Le conducteur de travaux résout les questions administratives liées au lancement du chantier. Il se charge également de recruter le personnel.
Une autre mission du conducteur de travaux consiste à coordonner les nombreux acteurs. Il garde en permanence le contact avec le client et la direction ainsi qu’avec les sous-traitants et les fournisseurs. Ce professionnel est en quelque sorte le point de convergence du chantier. C’est lui qui planifie et attribue les tâches à chaque membre du personnel.
En mouvement tout le temps, le conducteur de travaux est chargé de veiller à la bonne marche du chantier. Il veille également au respect du délai d’exécution et s’assure de la qualité des travaux sans dépasser le budget prévu dans le contrat. En cas de problème ou d’erreur, il rectifie le tir.
Que faire après avoir une carrière de conducteur de travaux ?
Sur le chantier, les conducteurs de travaux se trouvent au sommet de l’échelle professionnelle. Certaines grandes sociétés leur attribuent des postes supérieurs en encadrant des apprentis conducteurs. Plus rarement, ils peuvent évoluer jusqu’à occuper le poste de directeur de production. Ensuite, le conducteur de travaux peut devenir directeur d’exploitation, et DG.
Combien gagne un conducteur de travaux ?
Le revenu brut annuel d’un conducteur de travaux est d’environ 36 000 euros, soit 3 000 euros par mois. Cela équivaut à un salaire net mensuel aux alentours de 2 300 euros. Selon l’organisme, plusieurs primes viennent s’ajouter à cette rémunération. Un conducteur de travaux débutant devrait gagner entre 25 000 et 30 000 euros de revenu annuel brut. Cela équivaut en valeur nette à environ 1 600 euros par mois. Un agent expérimenté ayant plusieurs années d’ancienneté dans ce secteur peut espérer gagner une rémunération brute annuelle de 40 000 euros ou plus.
Exercer en tant que conducteur de travaux salariés ou auto entrepreneur ?
Conducteur de travaux salarié
Il existe de nombreux avantages à exercer en tant que conducteur de travaux salarié :
- Premièrement, vous n’êtes pas en charge de la recherche des clients.
- Deuxièmement, vous pourrez concilier plus facilement votre vie privée et votre vie professionnelle.
- Troisièmement, peu importe l’activité, vous percevez mensuellement une rémunération et la sécurité de l’emploi est garantie.
- Quatrièmement, le cadre de votre travail est bien établi.
Néanmoins, il y a certains inconvénients, notamment une possibilité limitée d’augmentation de salaire. On peut aussi citer les nombreuses contraintes associées au salariat à l’instar des congés, des horaires, etc.
Conducteur de travaux auto entrepreneur
En tant que conducteur de travaux auto entrepreneur, vous êtes votre propre patron. Cela implique une liberté dans les prises de décisions et une plus grande flexibilité. Vous pouvez développer des compétences commerciales. Votre rémunération augmente en fonction de votre travail. On constate d’ailleurs des revenus nettement plus élevés chez les auto-entrepreneurs comparés à ceux des salariés.
Mais il existe plusieurs inconvénients. Vous devez effectuer de nombreuses tâches administratives, notamment concernant les impôts, les assurances, l’Urssaf, etc. Le conducteur de travaux sera éventuellement confronté à des situations stressantes et vous devrez faire face à la compétition avec d’autres entrepreneurs. Il est à noter qu’un conducteur de travaux indépendant est soumis à de nombreuses contraintes, dont la garantie décennale.
Quelles assurances pour le conducteur de travaux ?
Plusieurs assurances sont associées au métier de conducteur de travaux. Les assurances obligatoires sont :
- Garantie décennale conducteur de travaux : à partir de 2 000 euros par an
- Mutuelle d’entreprise : à partir de 25 euros par mois
- Auto pro : 50 euros par mois
- Prévoyance d’entreprise : 27 euros par mois, elle est obligatoire pour certaines conventions collectives
Les assurances suivantes sont quant à elles facultatives :
- Mutuelle conducteur de travaux : à partir de 38 euros par mois
- Prévoyance conducteur de travaux : 27 euros par mois
- Multirisque professionnelle : à partir de 200 euros par an
Comment devenir conducteur de travaux indépendant ?
Pour devenir conducteur de travaux indépendant et commencer à exercer votre activité, vous devez effectuer plusieurs démarches.
Choisir un statut juridique correspondant à l’activité
Vous envisagez de devenir conducteur de travaux indépendant. En termes de statut juridique, vous pouvez choisir entre deux options : l’entreprise et la société. Le statut d’auto-entrepreneur est connu pour sa souplesse, sa rapidité de mise en place, et l’allègement de la fiscalité qu’il permet. En optant pour le statut d’EIRL, d’EURL, de SAS ou de SASU, vous ne bénéficiez pas de ces allègements dans les formalités. Cependant, ces statuts permettent une meilleure protection de votre patrimoine personnel.
Créer une société de conduite de travaux
Étant donné que votre activité est libérale, c’est l’URSSAF qui sera votre Centre de Formalités des Entreprises. Pour demander son immatriculation, votre entreprise de conduite de travaux doit effectuer certaines démarches selon sa forme juridique. Dès lors que votre société est créée, vous recevrez un code NAF/APE.
Ouvrir un compte bancaire
Vous devez ouvrir un compte bancaire au préalable pour pouvoir démarrer vos activités en tant que conducteur de travaux indépendant. Vous pouvez utiliser votre compte personnel tant que votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 10 000 euros. Sachez toutefois que les banques refusent l’utilisation d’un compte personnel à des fins professionnelles.
Quelles sont les obligations d’un conducteur de travaux ?
La principale obligation d’un conducteur de travaux est de s’en tenir au devoir de conseil envers ses clients. Il est sous couvert d’une assurance décennale. Celle-ci le couvre des dommages et des sinistres qui peuvent survenir sur les chantiers durant 10 ans. Si l’on se réfère à la jurisprudence, les conducteurs de travaux ont une responsabilité de moyens et non une obligation de résultat.