QAI (Qualité de l’Air Intérieur) – Obligations & Formation

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De nombreuses personnes passent près de 90 % de leur temps en intérieur. Pourtant, la qualité de l’air intérieur (QAI) est souvent moindre par rapport à celle de l’air extérieur. Fréquenter un tel environnement a logiquement un impact important sur la santé. C’est pour cette raison que la surveillance des QAI des établissements est obligatoire. La loi oblige d’ailleurs les ERP (Établissements recevant du Public) tels que les écoles à surveiller leur qualité de l’air intérieur.

Qu’est-ce que la QAI ?

La QAI ou qualité de l’air à l’intérieur des établissements se détermine par sa quantité de polluants. En effet, un espace intérieur est capable d’accumuler une quantité importante de polluants. À partir d’un certain seuil, la qualité de l’air intérieur est nocive et devient dangereux pour la santé et pour l’environnement. Il existe notamment 4 éléments pouvant altérer la QAI.

D’abord, il y a l’accumulation de CO2 qui est un danger pour la sécurité des personnes à un certain seuil. Cela arrive souvent dans une pièce remplie de foule et qui manque d’aération. L’accumulation de CO2 dans la pièce crée inévitablement un environnement inconfortable.

Ensuite, il y a les COV (Composés Organiques Volatiles) qui nuisent à la qualité de l’air. Les COV proviennent des revêtements (peintures), des tissus, des meubles des établissements, etc. À un certain taux, la quantité de COV dans une pièce nuit également à la qualité de l’air et à la sécurité.

Puis, il y a les particules fines qui viennent principalement de l’air extérieur et des combustions des cheminées. Avec un chauffage de qualité respectueux de l’environnement, l’émission de particules fines est normalement réduite.

L’humidité impacte aussi la QAI même s’il ne s’agit pas tout à fait d’un polluant. En effet, l’air humide dans un environnement clos facilite le développement de moisissures, de champignons et de bactéries. Ces derniers sont aussi dangereux pour la santé puisqu’ils provoquent allergies, difficultés respiratoires, etc.

L’air intérieur est sain uniquement s’il respecte une teneur limite de chacun de ces polluants. Dans le Code de l’environnement, vous trouverez les valeurs guides ainsi que les méthodes pour la surveillance de la qualité de l’air. L’État a également mis en place diverses réglementations concernant l’étiquetage de produits qui engendrent des COV. Cela permet de déterminer quels sont les produits à ne pas utiliser dans les établissements et espaces fermés.

Quelles sont les obligations des ERP ?

Afin de maintenir la qualité de l’air dans les locaux recevant du public, il faut installer un système de ventilation (VMC) de qualité. Ce dernier a pour objectif de renouveler l’air pour que l’environnement intérieur reste sain. Qu’il s’agisse d’un VMC simple flux ou double flux, il est efficace lorsqu’il est bien adapté à son environnement.

Les locaux professionnels recevant une population sensible sont par ailleurs dans l’obligation de surveiller leur QAI. Les ERP concernés sont les crèches, les écoles, les centres de loisirs, etc. Selon la loi, les responsables dans ces établissements doivent effectuer une analyse de la qualité de l’air intérieur tous les 7 ans. Il est en effet nécessaire d’offrir un environnement intérieur sain pour les populations sensibles. Toutes les dispositions nécessaires pour assurer la QAI sont à la charge des responsables des établissements.

L’analyse de la QAI implique l’évaluation des équipements d’aération des établissements. Après quoi, il faut effectuer une campagne pour la surveillance et la mesure des polluants. Les enseignes ayant mis en place un système de prévention pourront cependant se passer de cette étape.

Ensuite, il y a l’identification des sources de polluant et leur réduction. Puis, vient l’étape d’entretien de la ventilation et de l’aération. L’objectif est de préserver la qualité de l’air et de réduire la pollution de l’environnement intérieur.

À noter que l’obligation de surveiller la QAI pourrait bientôt s’appliquer à n’importe quel bâtiment pour assurer la sécurité des occupants. Cela permettrait par exemple de s’assurer de qualité de l’air intérieur dès la réception d’une construction neuve.

Comment effectuer la surveillance de la qualité de l’air ?

Pour s’assurer de la qualité de l’air intérieur, les établissements peuvent faire appel aux services organismes accrédités. Ces derniers mènent une campagne de mesure afin de constater la présence de polluants dans l’environnement intérieur. Les analyses concernent les polluants tels que le CO2, le benzène, le formaldéhyde ou le perchloréthylène.

Les mesures seront réalisées durant deux campagnes espacées de plusieurs mois. Pour ce faire, les professionnels vont installer divers instruments pour effectuer des prélèvements. Les échantillons d’air sont ensuite analysés en laboratoire et comparés aux valeurs de référence.

À la fin du diagnostic, les clients recevront un rapport listant les résultats de l’analyse de la qualité de l’air. Selon le contenu du rapport, les responsables devront entamer des travaux pour améliorer l’environnement intérieur. Si ce n’est pas le cas, ils recevront une certification prouvant que la qualité de l’air intérieur est encore optimale.

Il est également possible pour les établissements d’effectuer eux-mêmes leur diagnostic. Dans ce cas, ils devront faire appel à des employés ayant suivi la formation pour surveiller la qualité de l’air intérieur. Ces employés effectueront l’évaluation des moyens d’aération et mettront en place un plan d’action. Ils se serviront en outre de grilles d’autoévaluation fournies par le Ministère de la Transition écologique.

La formation QAI et ses objectifs

Une formation pour maitriser la QAI des établissements ne cible pas de public en particulier. En effet, elle concerne toute personne souhaitant améliorer son air intérieur ou réduire son impact sur l’environnement. Néanmoins, il existe des métiers où la formation QAI s’avère importante. C’est par exemple le cas des diagnostiqueurs, du personnel d’entretien des établissements, des experts en qualité de l’air, etc.

Pour un professionnel du bâtiment, il est par exemple important de connaitre les obligations et bonnes pratiques relatives à la QAI. Cela lui permettra de choisir les revêtements qui émettent le moins de COV et de particules fines.

Cette formation a de nombreux objectifs. D’abord, elle permet de se renseigner sur les obligations des établissements en matière de qualité de l’air intérieur. Ensuite, elle permet d’identifier les divers risques pour la santé et l’environnement en rapport avec la pollution de l’air. Au cours de la formation, les stagiaires en apprendront également plus sur les divers polluants, les mesures de la QAI, etc.

Et enfin, les stagiaires découvriront diverses méthodes et bonnes pratiques concrètes permettant d’améliorer la QAI. Par exemple, il est tout à fait possible de prévoir la qualité de l’air intérieur dès la conception d’un bâtiment. Cela se fait en choisissant le meilleur débit pour la ventilation, le traitement pour certains matériaux, l’isolation, etc. Mettre en place un environnement sain au préalable limite les éventuels problèmes liés à la QAI.