Afin d’assurer la sécurité alimentaire des consommateurs, les industriels doivent désormais respecter des règles d’étiquetage. Il s’agit d’une obligation figurant dans l’INCO (Information du consommateur) qui est une réglementation européenne. Plus précisément, lorsque des produits allergènes sont présents sur un produit, ils doivent être signalés à travers son étiquettage.
Quelles sont les règles d’étiquetage ?
Selon la réglementation en vigueur, diverses mentions sont obligatoires lors de l’étiquetage des produits alimentaires.
D’abord, il y a l’identité de la denrée alimentaire et de son bon usage. L’identité inclut le nom de vente, la liste des ingrédients, etc. Le bon usage présente quant à lui le mode d’emploi, la date limite de consommation, etc.
Ensuite, il y a l’information nutritionnelle du produit alimentaire.
Et enfin, il y a les allégations générales et de santé. En outre, l’étiquetage doit mentionner le traitement du produit (pasteurisation, pressage à froid, fumé, etc.).
Pour le cas de la liste des ingrédients, ces derniers se présentent par ordre décroissant. Ainsi, l’ingrédient en haut de la liste sera par exemple le plus présent dans le produit. Le dernier élément de la liste présentera quant à lui la plus faible teneur. À noter que les denrées alimentaires faites d’un seul ingrédient n’ont pas besoin d’une liste. C’est par exemple le cas des vinaigres, du fromage, des fruits frais, etc.
Dans la liste des ingrédients, vous remarquerez également la présence de divers additifs alimentaires. Ces derniers ont pour rôle d’améliorer la préservation ou les caractéristiques du produit. Toutefois, il existe des additifs qui sont parfois accusés d’être cancérigènes. C’est par exemple le cas du dioxyde de titane (E171). Lors de l’étiquetage d’un produit, ces additifs suivent une règle de nomenclature. Pour écarter les doutes, évitez les produits alimentaires présentant des additifs douteux dans leur liste d’ingrédients.
Et enfin, faites particulièrement attention à la présence d’allergènes. Les problèmes de santé liés à l’utilisation de produits allergènes se sont intensifiés depuis quelques années. D’où la mise à jour des règles d’étiquetage les concernant.
Quelles sont les règles d’écriture pour les allergènes ?
Les allergènes sont des substances capables de déclencher des réactions du système immunitaire. Cela peut conduire à des problèmes de santé grave selon la situation. Dans le cas des denrées alimentaires, les effets des allergènes n’apparaissent qu’après ingestion. Il existe des produits spécifiques capables de provoquer cette réaction chez de nombreux individus. Pourtant, ces produits présentant des allergènes étaient parfois dissimulés dans la liste des ingrédients.
Pour y remédier, les producteurs suivent une nouvelle règle sur l’étiquetage. Désormais, les éléments allergènes doivent être affichés clairement dans la liste des ingrédients. Il faut par exemple indiquer la référence claire du produit. S’il s’agit d’un émulsifiant à base de soja, l’étiquette affichera clairement que c’est de la « lécithine de soja ». C’est une indication plus claire par rapport à un simple : « Émulsifiant E471 ».
Par ailleurs, la loi sur l’étiquetage alimentaire signale aussi qu’il faut mettre en exergue les ingrédients allergènes. Dans la liste des produits, ils seront alors affichés en gras, en italique ou surligné pour les différencier des autres ingrédients. Dans le cas de produits qui ne sont pas préemballés, la présence d’allergène se fait par écrit.
Quels sont les produits allergènes ?
Il existe actuellement 14 allergènes dont la déclaration est obligatoire sur l’étiquetage des produits alimentaires. Ce sont : arachide, cèleri, crustacés, céréales, fruits à coque, lait, lupin, œuf poisson, mollusques, moutarde, sésame, soja et sulfites. De nombreux aliments utilisent ces ingrédients. Les sulfites sont par exemple susceptibles de composer les biscuits, les chips, les boissons alcoolisées, etc. Les céréales au gluten sont quant à eux présentes dans des aliments tels les biscottes, les bières, les brioches, les chocolats, etc.
Pour le cas des céréales, les produits alimentaires allergènes sont notamment dans les céréales contenant du gluten. Cela concerne donc le blé, l’avoine, l’épeautre, l’orge, le seigle et le kamut ainsi que ses souches hybrides.
Pour les crustacés, il s’agit de : crabe, crevette, écrevisse, homard et langoustine. En revanche, toutes les variétés de poisson sont concernées lorsqu’il s’agit d’ingrédients allergènes dans les produits alimentaires. Les producteurs sont tenus de toujours indiquer avec précision de quelle espèce il s’agit.
Du côté des fruits à coques, les allergènes se trouvent dans les fruits tels que l’amande, la noix de pécan, la noix de cajou, etc. Et enfin, les mollusques désignent surtout : boulot, calamar, escargot, huitre, moule, palourde, pétoncle et pieuvre.
Les notions de traces
Très souvent dans une chaine de production, les denrées alimentaires subissent involontairement une contamination. Ainsi, même si les producteurs n’utilisent pas directement de substances allergènes, elles peuvent se retrouver dans le produit final. C’est là qu’intervient la notion de traces alimentaires. L’étiquetage du produit indique alors que le produit peut contenir des traces d’une substance en particulier. À noter que l’information « peut contenir un allergène », signifie qu’il n’y en a pas forcément.
La présence de cette notion sur la liste ne doit être qu’en dernier recours. Si possible, le fabricant doit modifier sa méthode de production pour éviter tout contact avec des allergènes. Dans certains cas, il aura même besoin de modifier sa liste d’ingrédients. C’est pour cette raison qu’il faut toujours faire attention à l’étiquetage des produits alimentaires même s’ils vous sont familiers.