L’habitude de consommation des Français a changé depuis quelques années. Non seulement, ils font attention a leur ligne et leur santé, mais ils sont aussi très regardants sur la qualité des produits et leur provenance. Actuellement, les repas verts et bio ont tout particulièrement la cote.
Dans le monde de la restauration, l’engouement des consommateurs à rejoindre les bars à salade le prouve. Ce type d’établissement de restauration est apprécié pour son offre de service qui prône la consommation diététique. Ouvrir un bar à salade est également un business qui a de l’avenir. Si vous souhaitez en créer un, voici les démarches et obligations qu’il faut connaître.
Un bar à salade, c’est quoi ?
Avant de se lancer dans la création d’un bar à salade, il est judicieux de commencer par connaître ce concept de restauration.
Le bar à salade s’inscrit dans la lignée des services de restauration rapide. Contrairement au fast food classique, les bars à salade proposent du green food. On y vend surtout des salades de toutes les sortes.
L’autre spécificité d’un bar à salade c’est la possibilité de créer son plat soi-même. Le restaurant propose dans une vitrine différents types d’ingrédients. Il revient ensuite au client de choisir la composition de son plat avec les ingrédients qui lui plaît.
Ces ingrédients sont présentés séparément dans une vitrine réfrigérée. Ensuite, les serveurs composent la salade devant leurs clients. Ils peuvent aussi choisir la sauce qui leur convient. Le client sait ainsi exactement ce qu’il a dans son assiette.
La salade composée peut se consommer sur place ou à emporter. Le restaurateur peut aussi proposer des boissons comme accompagnement à la salade commandée.
Les dépenses à prévoir pour ouvrir un bar à salade
Comme tout projet d’ouverture d’entreprise, il y a des dépenses à prévoir pour ouvrir un bar à salade. En prévoyant les dépenses pour l’ouverture de votre restaurant, vous pouvez faire un prévisionnel financier pertinent.
Les équipements utiles en cuisine
En cuisine, vous aurez besoin de :
- Bacs gastronomes en inox,
- Porte-fiches en inox ou à billes,
- Mobilier pour présenter le bar à salades,
- Armoire de réfrigération,
- Couverts biodégradables,
- Essoreuse pour les salades,
- Mandoline,
- Cuillères de service,
- Pinces de service,
- Trancheuse à charcuterie ou à fromage (à inclure selon le concept choisi pour le bar à salade),
- Etc.
Les dépenses relatives à la création du bar à salade en tant qu’entreprise
Vous aurez aussi les frais de création d’entreprises à prévoir dans votre investissement. Il s’agit :
- Des dépenses à engager pour les démarches administratives,
- Des frais relatifs à l’immatriculation de l’entreprise chez le greffier du tribunal du commerce,
- De la dépense relative à l’établissement du business plan,
- Du coût de la réalisation de l’étude de marché,
- Des frais de l’appui effectué par un expert comptable durant la création de l’entreprise et le choix du statut juridique,
- Des dépenses durant la souscription aux diverses assurances,
- De l’achat d’un fonds de commerce ou du local pour installer le bar à salade. On peut également opter pour la location du local,
- Des dépenses engagées sur les travaux d’aménagement du local,
- Etc.
Les frais relatifs au personnel
Dans cette rubrique, vous devez penser :
- Aux frais de publication des offres d’emploi et de la rémunération de l’agence de recrutement,
- À la cotisation patronale,
- Aux salaires des employés comme les cuisiniers, les préparateurs derrière la vitrine, du caissier, du personnel de nettoyage, etc. Prévoyez 3 mois de salaire au minimum dans votre budget prévisionnel.
Les dépenses en marketing et en communication
Comme pour toute entreprise, il vous sera nécessaire de :
- Créer une identité visuelle et une charte graphique pour votre bar à salade,
- Animer vos pages de réseaux sociaux,
- Investir dans des affiches publicitaires, des annonces en ligne ou sur les moteurs de recherche,
- Concevoir toutes sortes de supports de communication. Pour un bar à salade, il est possible de personnaliser le couvert ou les sacs pour les plats à emporter par exemple,
- Concevoir une vitrine publicitaire et une plaque de publicité,
- Etc.
Ces différentes activités demandent une budgétisation spécifique qui entre dans le prévisionnel financier pour l’ouverture de votre bar à salade.
L’étude de marché du bar à salade
En seulement quelques années, la restauration rapide a conquis le quotidien des Français. Les bars à salade ne sont pas en reste. Avec le rythme du quotidien, les Français n’ont plus beaucoup de temps pour rentrer manger. De nombreuses personnes préfèrent également manger dehors que préparer des plats faits maison.
Toutefois, pour bien manger et éviter la malbouffe dans un restaurant de type fast food, les clients préfèrent manger sainement. Quoi de mieux que de déjeuner dans un bar à salade dans ce cas, pour manger mieux.
Durant l’étude de marché, le restaurateur doit connaître la situation du marché des bars à salade en France et dans la ville qu’il cible. Cela lui permet de savoir si ce concept marche, qu’il a évolué ou s’il a régressé ces dernières années. Cette analyse vise également à connaître les concepts de bar à salade qui fonctionnent, le chiffre d’affaires qu’on peut engranger, la rentabilité, etc.
L’étude de marché comprend aussi l’analyse de la demande. Il s’agit de connaître le comportement d’achat et les habitudes de restauration des clients cibles. Cela permet aussi de connaître leurs envies afin de proposer les produits et les services appropriés dans son bar à salade.
On aura aussi besoin d’étudier les offres présentes. Cela concerne la connaissance des concurrents. Il vise aussi l’analyse des produits et services ainsi que les diverses stratégies de ses concurrents, directs et indirects. Les concurrents directs sont les bars à salade dans la localité. Les concurrents indirects du bar à salade concernent les autres concepts de restauration dans la ville.
Enfin, vous devez faire le point sur les règlementations et les obligations en vigueur concernant l’ouverture d’un bar à salade.
Le statut juridique du bar à salade
En tant qu’entreprise, vous devez choisir le bon statut juridique pour votre bar à salade. De ce dernier va dépendre votre régime d’imposition.
Si vous souhaitez ouvrir un petit bar à salade dans votre quartier, choisissez le statut de micro-entreprise. Vous n’aurez pas besoin de limiter le capital à utiliser et il ne sera pas nécessaire de collaborer avec un associé. Cependant, vous devez vous acquitter de l’impôt sur les revenus et ne pas dépasser un certain seuil annuel concernant le chiffre d’affaires du bar à salade.
Pour ceux qui préfèrent opter pour une société commerciale sans associé, les statuts EURL ou SARLU sont recommandés. Vous n’aurez également pas de limitation de capital ni de chiffres d’affaires, mais devez payer l’impôt sur les sociétés.
Et enfin, le statut SARL, SA, ou autres est à privilégier pour les bars à salade tenus par des associés. Cela permet de partager les risques et les apports. Ces types de sociétés doivent aussi payer l’impôt sur les sociétés.
Les formations à suivre pour ouvrir un bar à salade
Comme tous les restaurants, les autorités exigent que les employés aient connaissance des règles d’hygiène et de sûreté des aliments. Les bars à salade ne font pas exception.
De ce fait, au moins un employé du bar à salade doit suivre la formation HACCP. Cette formation permet de connaître les règles sur le stockage, la préparation et la manipulation sans risques des ingrédients.
Il permet aussi d’établir des règles dans le bar à salade pour éviter les risques de contamination des plats. L’objectif est d’assurer à chaque instant la sécurité alimentaire des clients consommateurs.
Outre ce point, si le bar à salades ouvre un débit de boissons, il doit avoir la licence appropriée. Mais avant de pouvoir demander une licence, le gérant du bar à salade doit suivre une formation pour disposer d’un permis d’exploitation. Ce permis lui permet de connaître et de maîtriser ses obligations concernant la vente de boissons alcoolisées.
Un bar à salade peut demander une licence 3 à emporter ou restaurant. Cette licence concerne la mise en vente des boissons fermentées, mais non distillées avec moins de 18 ° d’alcool. Il s’agit du cidre, des vins, de la bière et de l’hydromel.
Le restaurant peut aussi acquérir une grande licence à emporter ou restaurant s’il vend des boissons à + de 18 ° d’alcool. Cette licence couvre les boissons du groupe 4 et du groupe 5. Ce sont des boissons comme le rhum, le whisky, les téquilas, les gins, et autres.
Le restaurateur peut également avoir besoin de formations en gestion d’entreprise, en comptabilité, en marketing ou autres. Cependant, ces dernières ne sont pas obligatoires, mais recommandées pour mieux gérer le bar à salade.