Ouvrir son bar à Tapas – Guide Complet & Tout ce Qu’il Faut Savoir

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Les bars à tapas ont depuis peu gagné en popularité grâce à leur côté très convivial. En effet, ce sont d’excellents endroits où se rendre entre amis et passer un moment agréable. Surfer sur la tendance et ouvrir son propre bar à tapas semble de ce fait être une bonne idée. Mais c’est un projet qu’il ne faut pas prendre à la légère. Voici par conséquent tout ce que vous devez savoir afin d’ouvrir votre bar à tapas.

Un bar à tapas, qu’est-ce que c’est ?

Les tapas sont des amuse-gueules espagnols accompagnant une boisson. Les légendes sur les origines des tapas sont très variées, mais il y en a une qui est généralement retenue. Selon cette histoire, les aubergistes espagnols couvraient autrefois les verres de vin servis aux clients avec une tranche de pain ou de jambon. Ceci était fait pour éviter que les mouches n’entrent dans le verre. Avant de boire, il fallait alors manger le pain ou le jambon.

Faire accompagner les verres de vin par un amuse-gueule devint alors une habitude. C’est ainsi que sont nés les tapas et les bars à tapas. D’ailleurs, le mot « tapas » vient du verbe « tapar » qui signifie « recouvrir ». Un bar à tapas est donc un lieu où vous dégustez et partagez de délicieux petits plats avec une boisson.

Toutefois, les tapas sont légèrement différentes des snacks tels que les frites ou les croquettes. En effet, elles ressemblent plus à des plats gastronomiques espagnols miniaturisés. Elles sont très savoureuses, faciles à consommer, mais aussi très économiques.

Principalement, il existe 4 types de tapas. D’abord les banderillas, des mini-brochettes associant olive, tomate, chorizo et fromage. Il y a ensuite les platillos présentés sous forme de coupelles de poivron et des morceaux de chorizos. Puis, les cazuelitas qui sont des fruits de mer et légumes présentés dans une cassolette chaude de terre cuite. Et enfin, il y a les croquetas, des boulettes panées ou en croûte de poisson accompagnées de viande et de légume.

Bien étudier son projet

Étant donné l’engouement des Français pour les bars à tapas, se lancer dans ce business parait profitable. Cependant, il y a un grand nombre de paramètres à prendre en compte pour connaitre le succès. Vous aurez besoin d’établir un business plan et de réaliser une étude de marché.

L’étude de marché est une étape qu’il ne faut surtout pas négliger. Même si les bars à tapas sont populaires, tous ceux qui se lancent ne trouvent pas le succès. Lorsque la concurrence est trop rude ou qu’il n’y a pas de clientèle, il y a peu de profits à espérer. L’étude de marché permet de s’informer sur les meilleures zones où s’implanter, les meilleurs plats à proposer, etc.

Le business plan vous permet quant à lui de définir avec plus de précision le concept que vous souhaitez mettre en place. En effet, vous n’êtes pas obligé de créer un bar à tapas classique. Il vous est possible d’intégrer d’autres tendances telles que le végétarien ou le « healthy ». Ce dernier consiste à proposer des plats diététiques. Adopter ces différents courants culinaires vous aidera à élargir votre clientèle.

Le business plan sert également à effectuer des prévisions sur la rentabilité que vous espérez. Et enfin, il vous sera grandement utile pour présenter votre projet à vos éventuels investisseurs et partenaires. D’ailleurs, selon la taille de votre bar à tapas, il se peut que vous ayez besoin d’un financement conséquent. Même si un bar à tapas a l’air simple, il nécessite de nombreux investissements.

Quel type de boisson proposer ?

La boisson est au centre des consommations dans un bar à tapas. Il s’agit généralement de boissons alcoolisées. Afin de satisfaire votre clientèle, il peut être judicieux d’avancer plusieurs types de breuvage. Pour le vin, vous pouvez proposer du vin rouge, du vin blanc et du vin de rosé.

Le vin rouge reste le plus apprécié dans les bars. Près de 50 % des consommateurs de vins préfèrent ce type de vin. Le vin blanc arrive en deuxième place avec un pourcentage de préférence situé à 30 %. Et enfin, il y a le vin de rosé qui intéresse moins de 10 % des consommateurs.

À part le vin, la bière est aussi considérée comme une excellente boisson pour accompagner les tapas. La bière blonde est la plus appréciée étant donné qu’elle se marie avec presque n’importe quel plat. Il y a aussi les cocktails qui sont fréquents lors des soirées entre amis. Le mojito et la sangria s’accordent par exemple très bien avec les tapas.

Afin de disposer d’un assortiment complet de boisson, il vous faudra bien choisir votre fournisseur. Un bon fournisseur de vin doit par exemple avoir une cave suffisamment remplie. Son catalogue doit en outre être assez fourni et comporter les vins classiques appréciés du plus grand nombre. Logiquement, le prix reste un critère à ne pas négliger.

Quel budget préparer ?

Afin d’ouvrir un bar à tapas, il vous faut d’abord un local. En fonction de sa taille et de son emplacement, le coût du local peut grandement varier. Acheter un local vide permet de réaliser des économies. Cependant, il faudra le meubler entièrement et l’équiper. Un équipement de cuisine complet peut valoir jusqu’à 20 000 €. Le mobilier et la décoration vous coûtera à peu près la même somme.

Vous aurez également besoin de divers équipements tels qu’une caisse électronique pour simplifier certaines tâches. Ainsi, le fonds de commerce d’un bar à tapas est souvent compris entre 10 000 et 50 000 €. Ce chiffre est toutefois très variable selon la taille de votre bar.

À part cet investissement pour mettre sur pieds votre bar à tapas, il y a aussi les divers frais administratifs. Afin de légaliser votre activité, il faut en effet réaliser des démarches légales qui ne sont pas gratuites. En général, les frais administratifs pour créer son entreprise ne dépassent pas les 5 000 €.

Vous devez par ailleurs savoir que pour ouvrir un bar à tapas ou un restaurant, il faut suivre des formations obligatoires. Ces dernières vous coûteront en général moins de 2 000 €. Et enfin, il faudra prévoir les frais d’entretien et de mise en marche de votre affaire. Vous aurez besoin d’entretenir vos locaux, payer vos factures, vous réapprovisionner régulièrement, engager du personnel…

D’une manière générale, ouvrir son bar à tapas avec moins de 100 000 € en poche est possible. Néanmoins, pour être certain de pouvoir ouvrir votre bar à tapas, un financement de 300 000 € est plus intéressant.

Si vous n’avez pas de fonds suffisant, la recherche d’investissement est inévitable. La banque est logiquement la première institution vers laquelle vous tourner. Sinon, il existe diverses astuces pour réduire vos dépenses. Les formations obligatoires peuvent par exemple être financées via des dispositifs tels que le CPF.

Quelles sont ces formations obligatoires ?

Que ce soit pour ouvrir un restaurant ou un bar à tapas, il y a deux formations qu’il faut obligatoirement suivre. Il s’agit de la formation nécessaire pour le permis d’exploitation et la formation à l’hygiène alimentaire. Au moins un membre travaillant dans votre bar à tapas doit suivre ces deux formations.

Obtenir le permis d’exploitation

Le permis d’exploitation est une attestation délivrée par un organisme agréé à l’issue d’une formation. Cette dernière a pour but d’informer l’exploitant sur ses obligations et ses droits au cours de l’exercice de son métier. Divers thèmes seront abordés durant la formation, la plupart ont un rapport avec l’alcoolisme et ses dangers.

Cette attestation a une durée de 10 ans et devra être recyclée par le biais d’une autre formation. La formation initiale s’étend sur deux jours tandis que le recyclage ne dure que 7 heures. Tenir un bar à tapas avec un permis d’exploitation périmé entraine des sanctions.

Il est possible de se former en ligne ou en présentiel selon l’organisme de formation choisi. En moyenne, cette formation ne coûte pas plus de 400 €. En faisant jouer la concurrence, On peut donc obtenir son permis d’exploitation sans trop dépenser.

Les débits de boissons alcoolisées et les licences requises

Après avoir reçu votre permis d’exploitation, vous serez en mesure de demander une licence pour débit de boisson alcoolisée. En effet, les boissons alcoolisées sont indissociables d’un bar à tapas. Une licence 3 est souvent suffisante puisqu’elle vous permet de proposer du vin et des bières à moins 18°. Si vous souhaitez élargir votre offre, il vous faudra une licence 4.

À noter toutefois que le permis d’exploitation n’est pas la seule condition pour obtenir une licence. Par exemple, une personne déjà condamnée pour un crime tel que le vol et l’escroquerie ne peut obtenir de licence. Cette dernière peut par ailleurs s’obtenir autrement qu’en effectuant une demande à la mairie. Elle peut être vendue ou transférée à un autre détenteur.

La formation sur l’hygiène alimentaire

Étant donné que vous allez manipuler des denrées alimentaires, il est logique qu’une formation sur l’hygiène alimentaire soit obligatoire. En effet, les plats que vous servez ne doivent aucunement mettre en danger vos clients. Ils doivent être préparés et servis en respectant de nombreuses mesures sanitaires. Ces dernières vous seront présentées durant votre formation. Vous serez ainsi initié sur les principes du HACCP.

Cette formation dure deux jours et coûte en moyenne entre 400 et 800 €. Tout comme pour le permis d’exploitation, l’attestation que vous recevrez sera valable pendant 10 ans. Elle aura besoin d’être recyclée après ce délai.

Après avoir suivi la formation, vous êtes tenu d’appliquer ce que vous avez appris. Vous devez garantir la sécurité alimentaire de vos clients. Les inspections d’hygiène peuvent d’ailleurs arriver à tout moment. En cas d’infraction jugée grave, votre établissement risque la fermeture.

Faut-il un diplôme en particulier ?

Même si un bar à tapas intègre le monde de la restauration, aucun diplôme dans ce domaine n’est requis. Il s’agit d’un projet d’entrepreneuriat accessible à presque n’importe qui. Que vous soyez une personne en quête de reconversion ou un chercheur d’emploi, vous pouvez ouvrir un bar à tapas.

Malgré tout, posséder un diplôme dans les arts culinaires pourrait vous être utile. En effet, la qualité des plats que vous préparez tient une partie importante dans le succès de votre bar à tapas. Vous devez trouver les bonnes recettes et proposer les meilleurs accompagnements pour satisfaire vos clients.

Sachez également que même si un diplôme en gestion et management n’est pas obligatoire, il reste intéressant. Votre bar à tapas est une entreprise et vous devez apprendre à le gérer efficacement pour éviter la faillite. De plus, les formalités administratives pour ouvrir une entreprise ne sont pas toujours simples. Avec quelques bases à ce sujet, vous éviterez les erreurs que commettent souvent les débutants.

Afin de développer des talents de chefs d’entreprise, suivre quelques formations s’avère pratique. Certaines formations en rapport au secteur de l’hôtellerie et de la restauration pourraient aussi vous rendre service. Elles pourraient par exemple vous aider à mettre au point une carte capable d’attirer les clients. Ce sont également d’excellentes solutions pour rester au courant des nouvelles tendances et techniques culinaires. Certaines de ces formations peuvent être financées à l’aide du CPF, de l’AIF ou de Pôle emploi. Il vous est de ce fait possible de les suivre sans exploser votre budget.

Le choix du statut juridique de votre entreprise

C’est une étape qui peut s’avérer difficile puisqu’il existe de nombreux statuts parmi lesquels choisir. Étant donné la complexité de cette phase, faire appel à l’aide d’une personne qui s’y connait peut être judicieux. Cela vous évitera les erreurs pouvant retarder l’ouverture de votre bar tapas.

Chaque statut a ses avantages et inconvénients, c’est pourquoi il faut faire attention à votre choix. Une microentreprise requiert par exemple des procédures d’ouverture simplifiées. Elle vous permet de mettre sur pieds un bar à tapas sans trop de difficulté. Malheureusement, elle se heurte à diverses contraintes comme un chiffre d’affaires plafonné à 176 200 €.

Avec une entreprise individuelle (EI), il n’y aura pas de plafonnement. En revanche, la comptabilité sera beaucoup plus rigoureuse. Vous risquez donc d’avoir besoin d’un expert-comptable. Avec une entreprise unipersonnelle, votre responsabilité est limitée à vos possessions professionnelles. En contrepartie, les formalités à suivre sont très contraignantes. Vous aurez à rédiger vos statuts et effectuer une annonce légale avant d’immatriculer votre entreprise.

À part ces quelques statuts, il en existe de nombreux autres tels que la SARL, la SAS et la SASU. Ce sont généralement ces deux dernières qui sont recommandées pour un bar à tapas. Cependant, vous êtes le seul apte à décider du statut qui vous convient réellement.

Les différentes étapes administratives

Après avoir identifié le statut juridique de votre entreprise, vous devez passer à la rédaction des statuts. C’est la première démarche administrative pour légaliser votre bar à tapas. À noter que la rédaction des statuts n’est pas obligatoire pour les EI, les EIRL et les microentreprises.

Les statuts d’une entreprise forment un document qui permet de définir son fonctionnement. En effet, ils précisent l’activité de l’entreprise et la relation entre les associés ainsi que leur responsabilité. Ils renferment différentes mentions obligatoires telles que la dénomination sociale, la forme juridique, l’adresse du siège social… Et enfin, des mentions complémentaires permettent de d’établir certaines règles de fonctionnement de l’entreprise.

Les statuts doivent être écrits en respectant différentes règles. Il existe des modèles que vous pouvez télécharger à partir des plateformes en ligne de l’État. Sinon, vous pouvez aussi faire appel à un professionnel pour vous guider.

Après avoir rédigé les statuts, il faut rendre publique cette démarche en publiant une annonce légale. Cette dernière ne peut être publiée que par un journal habilité. Les frais de publication tournent en moyenne aux alentours de 200 €.

Faire appel à un notaire peut par ailleurs être utile si vous n’avez pas de compétence de juriste. Cette annonce doit en effet respecter de multiples consignes. En cas d’erreurs, l’annonce ne sera pas valide. Il vous faudra alors la rectifier avant de pouvoir immatriculer votre entreprise. Une fois que votre annonce légale est terminée, il vous reste à déposer votre dossier auprès du greffe. Si tous les documents sont en ordre, vous obtenez vos numéros SIREN et SIRET.

Autres points à savoir avant de vous lancer ?

Afin de vous assurer que votre bar à tapas connaisse rapidement le succès, il vous faut réunir différentes conditions. D’abord, votre bar à tapas doit être situé dans un quartier animé ou dans une rue bien fréquentée. De préférence, votre clientèle cible doit être à proximité. Ainsi, vous établir à côté d’une entreprise regroupant de jeunes actifs peut être une bonne idée.

Ensuite, il vous faut travailler votre marketing. Vous devez user de divers moyens pour gagner en renommée. Sans cela, il vous sera difficile d’attirer des clients. Puisque les bars à tapas sont populaires, il est primordial de convaincre les clients de choisir votre établissement et non un autre.

Actuellement, le marketing digital est un outil qui n’est plus à négliger. Vous aurez donc besoin d’un site et d’une présence sur les réseaux sociaux pour gagner plus rapidement en notoriété. Toutefois, la création d’un site et la gestion d’une stratégie web complète impliquent un coût pouvant être important. En suivant une formation, il est possible d’acquérir les notions fondamentales requises pour réussir votre marketing.