Ouvrir un Food Truck – Démarche, Budget, Rentabilité & Formation

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L’activité de restauration de type de food truck existe depuis longtemps. Cependant, on a remarqué que cette activité a beaucoup intéressé les investisseurs et les consommateurs depuis quelque temps. En on trouve également de plus en plus sur le marché. Malgré cela, cette activité affiche un niveau concurrentiel encore acceptable. En d’autres termes, il est encore possible de créer son activité de restauration food truck pour répondre à un besoin réel des Français. Toutefois, avant de se lancer, il faut penser à bien analyser le marché et l’activité. Le restaurateur doit aussi connaître toutes les démarches utiles pour la création et le lancement de son entreprise de food truck.

Les obligations administratives à connaître avant d’ouvrir un food truck

Avant d’ouvrir votre entreprise de type food truck, il faut connaître les règlementations en vigueur. Vous devez aussi avoir connaissance des démarches administratives nécessaires pour ouvrir votre entreprise de food truck. Il s’agit entre autres :

  • Des autorisations à demander pour les emplacements du food truck,
  • Du permis à avoir pour pouvoir vendre des breuvages alcoolisés,
  • Du cursus formatif obligatoire concernant l’hygiène des aliments,
  • De l’obtention d’un justificatif comme étant un professionnel du commerce ambulant,
  • De la déclaration de l’activité de l’entreprise de food truck,
  • De l’assurance qui couvre l’activité de food truck,
  • Etc.

Disposer d’un permis de stationner sur chaque emplacement de vente

Ce qui fait la particularité d’une entreprise de food truck, c’est sa possibilité de se déplacer d’une place de marché à une autre. Il s’agit d’un restaurant qui ne reste pas sur un emplacement fixe. Il permet aux consommateurs d’acheter des mets à emporter ou de les consommer devant le camion, au grand air.

Toutefois, un food truck ne peut pas s’installer n’importe où. Chaque emplacement qu’il engage doit faire l’objet d’une demande d’autorisation spécifique. Le restaurateur doit demander cette validation de stationnement auprès de la mairie. Il peut aussi l’obtenir chez le préfet du département. Il est également possible de faire accepter la demande au propriétaire d’un terrain privé.

Concernant la procédure pour obtenir cette autorisation pour installer son food truck :

  • Si le restaurateur veut occuper un terrain sans emprise au sol, mais qui se trouve dans un lieu très fréquenté, il doit demander un permis de stationnement. Il peut s’approcher de la mairie ou de la préfecture pour la demande. Cette autorisation s’obtient en contrepartie d’une redevance.
  • Pour un food truck qui veut occuper une place de marché ou un emplacement dédié comme dans un hall, la demande se fait à la mairie. Le permis de stationnement concerne ici l’occupation d’un espace fréquenté sur une période limitée. Le propriétaire du food truck devra alors s’acquitter d’un droit de place.
  • Si l’emplacement ciblé se trouve dans une propriété privée, le restaurateur ambulant doit avoir l’autorisation émanant du propriétaire. Ce dernier fixe le prix de l’occupation du terrain en fonction de sa durée.

Dans le cas où le food truck occupe un emplacement sans permis de stationnement, le restaurateur peut écoper d’une amende.

La possession d’une licence pour les food trucks proposant un débit de boissons

Un food truck peut proposer des boissons pour accompagner les plats proposés. Si ces breuvages sont démunis d’alcool, le restaurateur n’a pas besoin d’avoir une licence. Pour les food trucks qui vendent des breuvages alcoolisés fermentés, mais non distillés à moins de 18 ° d’alcool, il faut posséder une licence 3. Si le food truck commercialise des breuvages alcoolisés à plus de 18 °, un permis de vente de catégorie 4 est obligatoire.

Par ailleurs, pour pouvoir obtenir ces permis de commercialisation, le restaurateur doit aussi suivre une formation spécifique. Il s’agit d’un cursus obligatoire pour l’obtention d’un permis d’exploitation. Ce cursus d’apprentissage dure environ 20 h pour 450 euros en moyenne.

La formation en hygiène et sécurité alimentaire

Comme toutes les activités dans les métiers de bouche, un employé d’une entreprise de food truck doit suivre un cursus formatif concernant la sécurité des aliments. Il s’agit de la formation HACCP.

Ce cursus formatif permet à l’employé de l’entreprise de food truck de connaître et de maîtriser les différentes règles de sûreté alimentaire. En tant qu’entreprise manipulant des ingrédients qui vont être consommés, le food truck doit respecter ces règles d’hygiène.

À l’issue de la formation, les employés de l’entreprise de food truck doivent pouvoir maîtriser les points suivants :

  • Respect des conditions d’hygiène lors de la manipulation des aliments,
  • Maîtrise de la cuisson,
  • Connaissance des conditions de refroidissement et de conservation,
  • Respect de la date de péremption des aliments,
  • Conception du schéma HACCP,
  • Maîtrise des démarches HACCP.

Ce type de formation est obligatoire pour tous les types de restaurations existant en France. Le cursus dure 14 h. La loi n’impose que la présence d’un seul employé pour suivre cette formation. Toutefois, l’employé qui suit la formation doit avoir au moins 3 ans d’expérience dans un restaurant. Un employé disposant d’un certificat de niveau V ou d’un diplôme équivalent peut aussi suivre le cursus. Elle coûte en moyenne 600 euros.

La déclaration de l’activité au DDCPP

Dès lors que votre food truck propose des mets contenant des ingrédients d’origine animale, vous devez effectuer cette déclaration. Il s’agit de la direction responsable de la protection des populations qui se trouvent dans votre département.

Pour réaliser cette déclaration, le propriétaire de l’entreprise de food truck doit remplir la fiche cerfa n°13984*03. Elle est accessible en ligne sur le site du service public français. Cette déclaration doit être en possession du gérant du food truck avant le lancement de l’activité. Elle doit aussi être renouvelée lorsqu’il y a une modification d’exploitant. 

Toutefois, si l’exploitant du food truck possède un agrément sanitaire, il peut ne plus demander cette déclaration.

Les règles à appliquer concernant le véhicule de commerce

Le camion qui permet la commercialisation de repas doit aussi respecter un certain nombre de règles.

En effet, il doit respecter les règles attribuées à toutes les entreprises qui reçoivent du monde ou ERP.

Parmi les règles à appliquer, le food truck doit être équipé d’extincteurs. Les employés du food truck doivent aussi suivre une formation qui leur permet de réagir efficacement en cas d’incendie.

Parallèlement, le food truck doit faire l’objet d’une souscription à une assurance :

  • La garantie au tiers permet de couvrir les responsabilités civiles du food truck,
  • La garantie au tiers étendu assure la couverture des responsabilités civiles, mais aussi les cas de vol, d’incendie, etc.
  • L’assurance tous risques permet d’être couvert de tous les types de sinistres que ce soit sur le food truck ou les équipements du restaurant.

Choisir le bon concept pour votre restaurant mobile

Pour ce faire, vous devez commencer par faire une étude de marché afin de connaître les envies de vos cibles. Cela va ensuite vous permettre de définir quel type d’offre vous allez proposer.

Vous pouvez proposer du snacking ou de la cuisine du monde par exemple, à proximité d’un campus universitaire.

Si vous ciblez les alentours des parcs fréquentés par les familles, le fast food peut être une excellente idée. Vous pouvez alors proposer des burgers, des frites, de la glace, ou des sandwichs et des pizzas dans votre food truck.

Si vous ciblez la sortie des professionnels entre midi et 2, votre food truck peut proposer du fast casual ou des salades composées. Il faudra dans ce cas, choisir des ingrédients premiums.

La carte justifiant la qualité de commerçant ambulant

En France, les commerçants ambulants doivent détenir une carte spécifique. Cette carte est indispensable pour tous les commerçants qui réalisent leurs activités en dehors de la ville où leur entreprise est domiciliée.

Pour avoir cette carte, l’exploitant du food truck se rend au centre de formalités des sociétés dans son département. On lui demandera de fournir un certain nombre de documents :

  • La fiche cerfa 14022*02 dûment rempli
  • 2 photos d’identité,
  • Une copie de la CNI,
  • Un certificat de résidence,
  • Le justificatif de la déclaration d’activité,
  • Un extrait Kbis,

En plus de ces documents, l’exploitant du food truck doit aussi s’acquitter de 30 € qui est le coût de production  et d’acquisition de la carte.

Les frais et dépenses à prévoir pour ouvrir un food truck

Pour pouvoir lancer votre activité d’entreprise food truck, vous devez aussi penser à investir.

L’investissement sur le camion

Si vous achetez un camion chez un concessionnaire d’occasions, vous pouvez en avoir dès 20 k€. Cependant, il s’agit seulement du prix du camion sans les aménagements utiles pour en faire un food truck opérationnel. Si vous voulez avoir un camion aménagé et tout équipé, comptez au minimum 100K euros d’investissement.

Vous devez également penser aux charges fixes pour faire rouler le food truck. Pour le carburant, un camion restaurant en consomme au minimum 150 €/mois. À cela, vous aurez aussi les frais d’entretien et le coût de l’assurance à prévoir.

Les frais en cuisine et autres dépenses à prévoir

Un exploitant de food truck doit penser aux différentes dépenses qui vont lui permettre de faire fonctionner sa cuisine :

  • Le stock d’ingrédients qui va dépendre du concept de restauration choisi par l’entreprise (crêperie, sandwicherie, friterie, pizzeria, etc.),
  • Le packaging qui permet la vente à emporter,
  • Les couverts si le food truck propose des tables devant le camion pour une consommation sur place,
  • Le matériel de cuisine,
  • La caisse enregistreuse avec le logiciel adapté,
  • Etc.

Concernant les autres dépenses qu’il faut prévoir, il y a les :

  • frais en communication et en outil de promotion (affiches, publicités sur les médias sociaux, etc.)
  • actions de fidélisation,
  • frais de formation,
  • dépenses sur les démarches administratives pour la création de votre entreprise,
  • salaires des employés (généralement, un food truck n’a besoin que de 3 ou 4 personnes pour faire tourner l’activité),
  • loyers de l’emplacement.

La fiscalité qui s’applique à un food truck

La fiscalité dépend dans un premier temps, de statut juridique que votre entreprise a adopté. Si vous optez pour un régime de micro-entreprise, vous devez vous acquitter de vos impôts sur les bénéfices professionnels tous  les mois ou tous les 3 mois.

Pour une société commerciale, le paiement des impôts se fait par rapport aux bénéfices de la société. Le prélèvement est de 25 % sur le chiffre d’affaires.

Concernant la TVA, elle va dépendre du type de produit commercialisé dans le food truck :

  • La TVA est de 10 % sur les mets qui doivent être consommés rapidement ainsi que les breuvages sans alcool et les plats qui ne peuvent être stockés.
  • Elle est de 5.5 % sur les mets qui peuvent être gardés un peu plus longtemps,
  • La TVA est de 20 % pour tous les breuvages alcooliques.

Cette activité est-elle rentable ?

En 2021, la France a enregistré un peu plus de 300 food trucks qui sillonnent tout le territoire. On a constaté qu’un food truck se crée au quotidien.

L’engouement des auto-entrepreneurs dans ce créneau du marché de la restauration est surtout motivé par le faible coût de l’investissement initial qu’il demande. En effet, ouvrir un food truck revient 4 fois moins cher que le lancement d’un fast food.

Cependant, la rentabilité du projet dépend de plusieurs paramètres :

  • De la stratégie et du plan marketing adopté,
  • Du choix de l’emplacement. Le food truck doit se trouver sur une place où il y a beaucoup de passants ou à proximité de ses clients cibles,
  • Du choix du concept. Le food truck doit répondre à un réel besoin de consommation chez ses cibles,
  • Du moyen de communication opté. Le food truck doit se faire connaître et rendre visible ses produits que ce soit à travers des affiches, les pages de médias sociaux, les actions des influenceurs sur le Net, etc. L’exploitant doit aussi avoir la fibre commerciale et un bon sens du relationnel pour attirer les consommateurs.
  • De la stratégie promotionnelle adoptée. Il est important de se faire connaître en présentant ses services dans des évènements qui réunissent beaucoup de monde. Le food truck est obligé de faire le tour des grands évènements pour se faire connaître et vendre le maximum de produits.