Restauration Solidaire – Définition & Comment en Ouvrir un ?

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La restauration solidaire est un modèle économique qui favorise les rencontres et les liens sociaux, tout en bénéficiant de repas pas chers. Ce type de restaurant fonctionne bien à Paris et dans d’autres grandes villes en France. Cependant, pour ceux qui veulent s’y lancer, il faut connaître les quelques points qui suivent avant d’ouvrir un restaurant solidaire.

Un restaurant solidaire, c’est quoi ?

Avant de se lancer dans la restauration solidaire, vous devez comprendre son principe et son intérêt. Un restaurant solidaire vise plusieurs objectifs :

  • Il s’agit d’un restaurant qui permet la création de lien social,
  • Le restaurant permet le partage de repas dans un lieu où l’on prône la convivialité et où l’on se sent en sécurité,
  • L’établissement de restauration vise également le financement de projets d’insertion,
  • Il pousse au retour à l’emploi,
  • Un restaurant solidaire encourage également l’accès à la formation,
  • Il assure la distribution de repas gratuitement aux personnes les plus vulnérables,
  • Le restaurant solidaire met en avant la mixité sociale,
  • Etc.

En d’autres termes, le restaurant solidaire favorise la rencontre et le partage. Le tout en  visant une activité commune : la restauration collective.

Les étapes à considérer pour ouvrir un restaurant solidaire

Quel statut juridique opter pour son restaurant solidaire ?

Dans le projet de création d’un restaurant solidaire, vous devez bien définir le statut juridique de votre établissement. Il faut savoir que la gestion d’un restaurant solidaire doit être effectuée par une association. En effet, il s’agit d’un établissement de restauration associative dont le but n’est pas de gagner de l’argent. Un restaurant solidaire est une association à but non lucratif qui doit être inscrit à la préfecture. Il est régi par la loi de 1901.

Par ailleurs, même si le restaurant solidaire prend la forme juridique d’une association, il lui est possible d’ouvrir un débit de boissons. Par contre, le restaurant solidaire doit demander une licence 3 ou 4 restaurant. Le type de licence va dépendre de la catégorie des boissons alcooliques vendues. Le restaurateur doit aussi suivre une formation pour l’obtention d’un permis d’exploitation avant de pouvoir demander une licence et ouvrir son débit de boissons.

Quid du financement du restaurant solidaire  

Un restaurant solidaire est géré comme une association. De ce fait, pour son financement, il peut compter sur les cotisations annuelles des membres.

Ce type de restaurant associatif peut aussi demander des subventions de la mairie. En effet, il s’agit d’une enseigne d’entraide qui permet de bénéficier de repas à prix réduit et de conseils divers pour l’insertion sociale. On peut aussi solliciter une participation du département ou des aides de la part de la région.

Un restaurant associatif a également le droit d’organiser des évènements qui lui permet de collecter des dons. Il peut aussi s’approcher des entreprises et différents organismes locaux pour du sponsoring et afin d’obtenir divers partenariats.

Quelles règles d’hygiène doit-il respecter ?

Comme tous les établissements de restauration, les restaurants solidaires doivent respecter des règles d’hygiène strictes. Cela concerne les équipements utilisés, mais aussi la qualité des repas servis qui doivent être constamment sûrs et sans risques pour les consommateurs. Le personnel qui travaille dans le restaurant associatif doit aussi respecter les règles d’hygiène obligatoires avant de manipuler les denrées alimentaires. Pour s’assurer du respect des règles d’hygiène, le restaurateur doit suivre une formation spécifique.

Au niveau de la sécurité, les équipements et l’aménagement des locaux du restaurant solidaire doivent suivre les normes. Cela permet de protéger au mieux le personnel. L’ergonomie doit aussi être bien pensée pour faciliter l’organisation de travail dans le restaurant solidaire.

Les formations indispensables

La formation pour avoir un permis d’exploitation

Si le restaurant solidaire choisit d’ouvrir un débit de boissons, la formation pour disposer d’un permis d’exploitation est obligatoire. Il s’agit d’une formation de 3 jours qui fait 20 h pour un coût moyen de 500 euros.

Le restaurant solidaire ne peut demander une licence 3 ou 4 qu’une fois ce permis à disposition. Cette formation permet de connaître les obligations du restaurateur par rapport :

  • à la vente d’alcool aux mineurs,
  • aux cas d’ébriété,
  • aux troubles à l’ordre public et des perturbations sonores,
  • etc.

Ce permis, une fois obtenu, permet à un restaurant solidaire d’exploiter son débit de boissons sur une période de 10 ans.  

Le cursus formatif sur l’hygiène et la sécurité des aliments

Comme tous les restaurants, le personnel du restaurant solidaire doit connaître des règles d’hygiène et de sécurité strictes. Il s’agit de la formation HACCP qui permet de maîtriser les risques sur les aliments. L’objectif est d’offrir constamment des repas et des plats sains et sûrs pour les adhérents consommateurs.

Ce cursus formatif permet aussi à l’apprenant de connaître les différentes procédures de stockage des denrées alimentaires.

Cette formation dure en moyenne 14 h et peut s’étaler sur 2 ou 3 jours selon l’organisme de formation. Il coûte entre 150 et 850 € et est éligible au CPF.